12/7/2011

Les soulèvements populaires contre la tyrannie et la peur de la montée des mouvements islamiques qui accompagnent ces agitations, sont des faits révélateurs de la réalité de notre situation : nous sommes confrontés à une masse de groupes dont les tendances sont purement idéologiques et dogmatiques. Ces groupes cherchent sans doute à s’emparer de l’effort inconscient des individus qui ont participé à ces soulèvements. L’islam politique est donc mis à l’œuvre. Nous arrivons à ce stade parce que la vision politique est brouillée chez ces peuples et parce qu’ils ne possèdent pas de systèmes politiques clairs.

Partant de ce constat, tenter de dévoiler au grand jour l’existence de ces mouvements qui représentent une menace pour nos sociétés en particulier et pour la pensée humaine de façon générale, est un besoin pressant. Ces mouvements sont destructeurs des civilisations humaines et de toutes les productions scientifiques. D’autant plus qu’ils sont des usines de revendications mensongères ; ils prétendent protéger le savoir, la différence et l’individu.

Nous tentons sans relâche de mettre à nu le vrai visage de ces mouvements islamistes radicaux. Ceci n’est aucunement une attaque contre l’islam, mais plutôt un désir de libérer l’islam de ses racines et de ses sources tribales afin qu’il puisse se mettre à jour avec l’évolution de l’histoire et de ses données sans cesse renouvelées. Peut-être que dans ce contexte, nous devons aussi étudier la personnalité arabe islamique qui, elle, a une certaine représentation et une conscience de la réalité qui est probablement obsolète.

Bien que l’on retrouve cette personnalité arabe dans plusieurs communautés et que leur héritage collectif soit différent d’une communauté à une autre du fait de la différence de structuration des relations sociales, les communautés ont toutes un point commun, elles ont toutes été atteintes de maladies et de tares semblables. Les influences ne sont en réalité pas si nombreuses, c’est une seule entité formée par l’union de la langue et de la religion qui rassemble toutes les sociétés arabes.

Il peut être nécessaire avant de commencer notre étude de mettre en évidence l’impact du langage et du mécanisme de reconnaissance qu’il instaure entre les individus.

Nous savons que la langue, par sa richesse en termes d’expériences passées, a le pouvoir d’influencer les individus en vue de les rapprocher. Ces expériences ont été transmises par le biais d’expressions et de vocabulaire de génération en génération. Et comme nous le savons tous, les modèles qui sont stockés dans la mémoire, le sont grâce à la mémoire visuelle, auditive ou kinésique.

L’homme parvient à écrire ses mots, depuis l’invention de l’écriture, il a pu ainsi prendre des notes sur ce qui se rapportait à ses comportements pour les enregistrer dans la mémoire collective. Ces comportements sont devenus des habitudes. Puis, ces expériences individuelles ont été rassemblées. Lors de la réalisation de ces compilations, étaient sélectionnés les éléments qui semblaient liés à l’environnement extérieur et soustraits ceux qui ne l’étaient pas. C’est par le biais de ce mécanisme que les expériences individuelles se sont transformées en lois et en éthiques de groupe, imposées aux individus.

Ce que l’islam tente de faire ou plutôt ce qu’il a tenté de faire  depuis des siècles, (bien sûr, l’islam n’est pas différent des autres religions puisqu’il a aussi tenté d’implanter des images mentales faussées.) Mais aujourd’hui nous allons parler d’autre chose : de l’islam  comme acteur excluant “l’autre”, ce que les autres religions ont aujourd’hui cessé de faire. Même si dans le passé, avant qu’elles ne soient exclues du système politique et contraintes d’adopter une approche plus spirituelle en harmonie avec la nature psychologique de chaque individu, elles ont joué le même rôle. L’objectif serait donc de ramener les religions et les Dieux à leur source originelle qui représente l’essence même de l’Homme et de créer des représentations mentales qui procurent de la satisfaction psychologique à l’individu dans une réalité douloureuse gorgée de privation et d’insatisfaction.

 

Nous devons donc nous pencher sur l’histoire comme discipline enseignée dans les écoles des pays arabes de culture islamique, en tenant compte du pourcentage d’écart entre elles, puisqu’on constate que la discipline de l’histoire est volontairement orientée par l’imagination de victoires islamiques et cherche à conférer un certain sentiment de supériorité et d’excellence par rapport à “l’autre”, et voilà ce qui résume tout cela avec des mots simples sortis de la bouche de musulmans : ” Merci Dieu pour la bénédiction de l’islam.” Cette expression est incontestablement chargée de discrimination et de chauvinisme. 

Il n’y a pas l’ombre d’un doute que le musulman souffre de sa situation et de sa frustration fréquente dont la principale cause est son incapacité à produire, à faire part de dons créatifs et culturels et à partager avec les autres issus d’autres sociétés différentes de la sienne. Tous ces facteurs font de lui un prisonnier de sa capacité de reconnaissance interne limitée.

Je répète encore une fois que le problème n’est pas la religion islamique en soi ; nous sommes certains que ce dilemme est au cœur de toutes les religions qui se sont fondées sur la privation de l’individu de ses moindres capacités physiques.  Enfermer l’individu à l’intérieur d’une coquille n’est tout simplement qu’un moyen pour permettre aux hommes religieux de répandre leur influence sur les groupes et les individus. 

Il faut rappeler, qu’après avoir embrassé toutes les idées apparues avant elles, la majorité des religions et des croyances ont tendance à invalider ce qui a précédé pour ensuite se louer d’être la  lumière ou la connaissance. Quand il est question de décrire l’islam, l’analyse de la période préislamique dans la péninsule arabique ou de toutes les autres connaissances avant la naissance de l’Islam, on voit clairement que cette religion ignore qu’elle est issue de ce patrimoine.

Il est indéniable que le sentiment de fierté que nous éprouvons à l’égard de ces affiliations est le résultat du processus de vénération des sources centrales. Nous constatons que l’individu tend à reconnaître tout ce qui se rapporte à la composition du patrimoine culturel et psychologique, et tend aussi à contredire et à refuser tout ce qui ne lui plaît pas ou qu’il ne reconnait pas et c’est d’ailleurs ce qu’on appelle la reconnaissance. Finalement, l’augmentation de la capacité de reconnaissance et son extension dépend de la capacité de l’individu à se familiariser avec tout ce qui lui est étranger. Les individus sont malmenés par leurs connaissances, leurs cultures et leurs croyances imprégnées d’un endoctrinement dit conditionnel.

Ces représentations tirées de l’histoire, falsifiées et enseignées aux enfants par le biais de programmes scolaires, ou dans des lieux de culte ou par la culture générale des collectivités “islamisées”. Selon certaines études irritantes récentes,  le mécanisme de stockage de ces représentations fonctionnerait comme suit : à force de répétitions, les représentations se stockent dans notre vaste mémoire collective jusqu’à ce qu’elles deviennent des bases et des règles absolues qui ne peuvent ni être contestées, ni être étudiées par la simple recherche de son authenticité, mais plus que cela encore, elles  deviennent également les piliers de nos comportements. 

Les représentations mentales enregistrées et stockées dans la mémoire collective ont un impact significatif sur l’orientation de la capacité de reconnaissance et sur l’adoption de certains comportements préalablement prévus pour ces individus. Nous constatons alors, que la culture islamique a déraciné les peuples “islamisées” de leurs histoires, dans le but d’être le seul point de départ des connaissances et de la science. Cette culture nie les apports des précédentes civilisations. Elle tente de trouver un modèle unique de mécanisme de la pensée afin de faciliter le contrôle des individus.