Née le 8 octobre 1970 à Damas (Syrie), Randa Kassis est une femme politique franco-syrienne, laïque de premier plan,  issue d’une famille chrétienne, actuellement Présidente du Mouvement de la société pluraliste.

Son père, professeur de psychologie à la Faculté de Damas et cadre d’un parti d’opposition au régime syrien, subit de telles pressions psychologiques (il lui est, entre autres, interdit d’écrire des articles) qu’il est contraint de s’exiler en Algérie durant quatre ans, de 1979 à 1983. Toute sa famille le suivra, de 1981 à 1982.

Lorsqu’il revient en Syrie, il reprend ses fonctions à l’Université de Damas, avant de s’éteindre en 1989.

Après l’obtention du baccalauréat. Randa Kassis se rend en Allemagne en 1987, à l’âge de 17 ans, où elle restera trois ans. Elle rejoint Paris en 1990, où elle vit encore actuellement.

Révoltée contre la société syrienne dès son plus jeune âge, Randa Kassis commence à poser des questions sur la politique et s’oppose à la religion chrétienne (celle de ses parents) car elle est gênée par la position de la femme dans la religion. Plus tard, elle commence à ressentir  qu’aucun changement politique, culturel, ni social n’a lieu depuis des années, ce qui  selon elle provient également d’une acceptation et d’une résignation du peuple syrien.

Alors que tous les adolescents  rejoignent les Baasistes par crainte de représailles, elle refuse d’elle-même de rejoindre ce parti. Son père la soutient dans cette initiative, préférant laisser son libre arbitre à sa fille et lui assurant qu’aucun mal ne lui sera fait. En effet, Randa Kassis n’a jamais souffert, ni physiquement ni psychologiquement, de cette décision.

En 1987, elle choisit de suivre le chemin tracé par son père et étudie  la psychologie et l’anthropologie.

En 2010, elle pressent déjà la révolte qui gronde en Tunisie, ainsi que la chute de Ben Ali. Elle y consacre même un article, et réalise alors qu’elle désire s’impliquer dans la vie politique syrienne. 

Depuis le début des révoltes arabes, et à la suite de l’émergence de la guerre civile syrienne, Randa Kassis intervient régulièrement dans les médias.

Elle fut membre du Conseil national syrien de décembre 2011 jusqu’à son exclusion en août 2012 à la suite de déclarations prémonitoires critiquant la montée en puissance des islamistes et des djihadistes.

 

Publications

  • ” Crypts of The Gods ” , de Randa Kassis, Editions E- Kutub, 2013 (EN)

 

Activités politiques :

– Randa Kassis est co-Présidente avec Kadri Jamil de la délégation de l’opposition laïque et démocratique syrienne aux pourparlers de Genève.

– Présidente et co-fondatrice de l’organisation ADHOC pour « laïcité, modernisme et pluralisme » dans le monde Arabe, 2016.

– Prèsidente du comité du suivie de l’initiative d’Astana 1 et 2, mars et octobre 2015.

– Présidente et fondatrice du Mouvement de la Société Pluraliste (qui réunit laics, chrétiens, kurdes, alaouites et autres minorités ethniques, confessionnelles et idéologiques), 2012.

– Présidente de la Coalition Laïque Syrienne – De septembre 2011 à juillet 2012

– Membre du Conseil National Syrien – De décembre 2011 à août 2012

– Une des fondatrices et trésorière de l’Association pour la protection du droit à l’expression dans la monde arabe – De 2007 à 2009