MEDays, MAROC       17-11-2012

It is our pleasure to announce the impending 5th edition of the MEDays Forum, which will take place from the 14th to the 17th in Tangier, Morocco.

This year, from an exciting array of issues and problematics tackled, one theme in particular stands out as a thread uniting the panel sessions and regions represented: women. In a world rapidly changing, innovating, and – of late – uprising, what does the future hold for the advancement of women’s rights?

femmes

We knew early on that no single panel could do justice to this all-encompassing question. Countless reports have already established that her security is the first casualty of violence and state instability, and that promoting her empowerment is the key to successful development.  It is the purpose of this brief, therefore,  to highlight the different voices of women represented in the forum, and the variety of ways in which the panel discussions will impinge on this thematic.

One notable panel that directly addresses an aspect of this thematic is Women Entrepreneurs: Sharing Experiences in the Mediterranean Region (BM3), a panel on women, of women, and moderated by a woman. Entrepreneurs hailing from the Northern shore – Marie-Christine Oghly (chairman of MEDEF Ile de France and of French Women Entrepreneurs), Laura Frati Gucci (president of World Association of Women Entrepreneurs), and Helena Felipe De Lehtonen (president of the Association of Mediterranean Businesswomen) – will share their experience rising in still male-dominated work-environments with their counterparts South of the Mediterranean: Leila Miyara Berrada (chairman of the Association of Moroccan Women Entrepreneurs), Layla Mabrouk Khaiat (vice-president of the Tunisian Union of Industry, Commerce, and Crafts «UTICA »), and moderator Nadia Lamlili (Editor in Chief of Economie et Entreprises)  Anne-Marie Chidzero, who has distinguished herself through her activism in pan-African micro-finance initiatives and in helping reinforce entrepreneurship in Africa, will also be among us this November.

The gender gap is likewise wide-spread in clean energy professions. This makes us especially delighted to have among us this year Monique Barbut, former CEO and Chairperson of the Global Environment Facility, who will be intervening on the first plenary session on Energy Revolution (SP1). One important struggle of this clean energy movement takes place at the community-level. Impinging on our 2012 focus on Southern countries, it is well-documented that many African grass-roots initiatives for a cleaner future are spearheaded by women community activists, such as the Solar Sisters. A green revolution powered by women, and in turn empowering women.

In a rapidly changing MENA region, the long-term ramifications of the Arab Spring are still largely unclear. Will A New Middle East (SPS) unfold for women? And what, still, of the Syrian violence and instability further compromising the security of this already vulnerable minority? On our session on Syria (A4), we are pleased to welcome Randa Kassis, founder of the Movement for a Pluralist Syria and member of the Syrian National Council. We look forward to hearing what she has to say about the prospects for women in a future Syria. Octavia Nasr, formerly CNN’s senior editor of Middle Eastern affairs and long-time vocal combatant for women’s rights in the region, will be moderating the plenary on The Arab Spring and the Western Crisis of Representation (SP3). She will be sure to ask some of these very challenging questions.

Nowhere are women’s rights and security more in jeopardy than in Afghanistan and Pakistan (E1). Intervening on this panel is Her Excellency Fawzia Koofi, Vice-President of the Afghan National Assembly, women’s rights activist, and prospective presidential candidate in 2014. Her insight on this question will be particularly apt on the eve of the International Day for the Elimination of Violence Against Women (Nov. 25th).

We are delighted to welcome these outstanding women activists, businesswomen, and officials, including Trinidad Jimenez, former MFA of Spain, who will be speaking about New Threats on Global Security.

On the sidelines of the conference

 

 

COMPTE RENDU

 

Deux figures de l’opposition syrienne à bâtons rompus

L’un est membre du conseil national syrien, l’autre en a été exclue. Ausama Monajed et Randa Kassis souhaitent tous les deux le départ de Bachar-al Assad. Mais les modes opératoires diffèrent. Interview croisée avec deux figures de l’opposition syrienne.

des-rebelles-syriens

Selon l’opposition, le régime ne règne plus que sur 20 % du territoire.

Cela fait deux ans que la Syrie se trouve dans une situation dramatique. L’économie est en pleine dégringolade, le taux d’inflation est en train de battre les records et les cours du change ne cessent de chuter. Les transferts d’argent proviennent de l’Iran. Sur un plan militaire, le régime est affaibli. Il ne règne plus que sur 20% du territoire. Le gouvernement est absent dans les 80 % restants. Il n y a plus d’écoles, plus d’hôpitaux et le secteur des transports ne fonctionne plus. L’État n’est désormais présent que dans le centre de Damas. L’Armée libre syrienne a encerclé la capitale… La chute de Bachar Al-Assad est imminente.

Plusieurs membres de l’opposition ont crée le 12 novembre à Doha, « La Coalition nationale syrienne de l’opposition et des forces révolutionnaires ». Pourquoi une telle initiative ?
Randa Kassis. J’ai décidé de ne pas participer à cette coalition tant que son document fondateur restera le même. Nous voulons tous unifier les forces d’opposition et mettre en place un interlocuteur qui pourra représenter le peuple syrien et discuter avec la communauté internationale. Malheureusement, la stratégie de cette coalition ne fait pas l’unanimité. Il y a beaucoup d’opposants surtout les forces d’opposition laïques qui n’y participent pas, parce qu’ils ne s’y reconnaissent pas. On constate la présence de 35 membres du Conseil national syrien, ce qui pose un véritable problème. On dirait que c’est le CNS qui s’est déguisé en coalition. Aussama Monajed. C’est important de réunir les membres de l’opposition dans une même mouvance. Pendant très longtemps, on a soutenu que l’opposition syrienne était très divisée. Ce qui n’est pas le cas. Il fallait donc créer une nouvelle plateforme pour montrer cette unité. Le Conseil national syrien (CNS) représente 30% de cette coalition et les deux tiers des sièges sont occupés par des membres de la société civile et des militaires. Nous sommes en train de travailler sur l’organisation administrative et nous avons entamé les consultations pour la formation d’un gouvernement de transition syrien. Ce sera un gouvernement basé à l’étranger.
D’aucuns estiment que cette coalition n’est pas assez représentative … Randa Kassis. Ces membres ne représentent pas communauté. On note l’absence des frères musulmans, des forces combattantes, les djihadistes également. Pour représenter le peuple ou une partie du peuple syrien, il faut essayer de coordonner les actions dans le territoire national. En dehors des personnes qui manifestent dans la rue, il existe une masse silencieuse et des minorités qui constituent 35 % de la population syrienne. Ces groupes sont souvent oubliés. Parmi ces 35%, il y en a qui ont décidé de soutenir Assad par crainte de l’inconnu. Il ne faut pas non plus omettre la communauté allaouite qui représente une grande force pour l’actuel régime. Outre les discours officiels, il est nécessaire de mettre en œuvre des stratégies pour entraîner la défection de certains cadres de cette entité.
Ausama Monajed. C’est une fausse accusation. Les représentants de chaque région et de chaque gouvernorat de la Syrie figurent dans cette coalition. Actuellement, il est impossible de mettre en place une telle organisation dans le pays qui baigne dans l’insécurité.

La réélection de Barack Obama pourrait-t-elle changer les choses ?
Randa Kassis. Je ne parierais pas sur une évolution dans l’immédiat. On espère que les choses vont évoluer au niveau de la communauté internationale, mais c’est à l’opposition syrienne de prendre les devant en faisant converger toute les forces. Ausama Monajed. Le gouvernement américain ne cesse de faire pression sur le conseil de sécurité pour résoudre cette crise. C’est la position de la Russie qui reste le principal facteur de blocage.

L’intervention militaire est-elle la solution idoine pour résoudre cette crise ?
Randa Kassis. Au début, j’étais pour cette option. Mais actuellement je ne pense pas que ce soit la méthode appropriée. Elle peut aggraver la situation et ses lendemains sont incertains. La donne change d’un contexte à l’autre. La majorité des syriens sont contre une intervention militaire pour débloquer la situation. Ausama Monajed. Il existe deux scénarios. Soit les Russes et les Chinois arrêtent de soutenir le régime de Bachar al-Assad pour permettre aux Nations- Unies d’intervenir militairement en vertu du chapitre 7 du Droit international, soit ils continuent de barrer la route au Conseil de sécurité. La troisième option, serait d’armer l’opposition syrienne pour déloger le régime. Bachar al-Assad cherche à exporter ce conflit vers d’autres horizons. C’est un moyen pour lui de sortie de cette crise.

Reference :  Women in Focus at the MEDays Forum 2012

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