23/09/2010

L’hystérie religieuse dans les sociétés arabes ne fait que s’accroitre avec le temps (à des niveaux différents dûs naturellement aux différences de structures sociales et à l’héritage historique de chaque société).

Cette hystérie atteint aussi bien le groupe que l’individu qu’elle encercle dans le cadre totalitaire de la religion et en fait des pantins entre les mains des muftis.

De là, il est donc de notre droit de nous poser des questions quant à la santé mentale de ceux-là ainsi que sur leur capacité à prendre une direction morale et à pouvoir orienter les individus et les groupes surtout après la mulitiplication des canaux religieux financés par des organes officiels ou bénéficiant d’un soutien gouvernemental occulte. Il n’est donc pas inutile de faire une analyse psychologique des directeurs de conscience qui ont une influence directe et efficiente sur les individus et les sociétés et qui, hélas, ne sont que des muftis. Si l’on examine les nombreuses fatwas qui ont trait, en particulier, au sexe et ce, en exécution d’une volonté divine et à la recherche d’un paradis fondé sur le principe de la libido sexuelle, il nous est permis de nous poser des questions sur cette obsession sexuelle au dédoublement contradictoire qui reflète en quelque sorte un état névrotique chez les individus des sociétés religieuses.

Ces sociétés se trouvent en fait dans un état d’adhérence à des morales figées, et cette adhérence est aggravée d’une obsession pornographique accompagnée d’une absence de satisfaction.

Beaucoup renvoient ce sujet à des problèmes économiques et aux gouvernements répressifs qui pompent les efforts des individus. Mais nous devons jeter la lumière sur les fondements de l’esprit répressif. Les gouvernements répressifs fondés sur la légitimité théocratique tirent leur force de la religion qui reflète fortement l’image de l’enfant soumis à un père dominateur. L’esprit répressif revêt trois grandes dimensions: le père-maître et ses ramifications (les frères exécuteurs de l’autorité paternelle); le dieu suprême représenté sur terre par une accréditation spéciale par les hommes de religion; enfin, les gouvernements répressifs accrédités par leur leader.

Je vais m’appuyer maintenant sur les analyses psychologiques du phénomène des personnes religieuses afin de percer le secret de l’obsession sexuelle qui les anime. Des études cliniques montrent l’influence de l’inhibition des instincts biologiques sur la domination des individus par le biais de la transformation de l’énergie sexuelle en une énergie tendue vers l’intérêt du groupe et ignorant par là le besoin de l’individu dans une tentative de le dédouaner à travers le sentiment d’appartenance qu’il nourrit en même temps que le sentiment de sécurité qui l’accompagne afin qu’elle puisse le diriger à l’intérieur d’un cadre dévolu à ses intérêts. Mais l’esprit répressif est incapable d’assurer la sécurité à ses adeptes et, de là, la religion procure toute chose introuvable par le biais d’un paradis imaginaire. Nous pouvons en conséquence observer que le concept de la famille dominatrice, sous la férule du père, encourage l’inhibition de l’être et la circonspection à l’égard de l’autre qui est différent de soi, afin que cette inhibition concorde avec la conception religieuse qui opprime le sexe et le régule par des lois sclérosées. Ainsi, le concept du simple bonheur qu’on ne peut obtenir que par la satisfaction des besoins biologiques, et, qui aide l’individu à atteindre la maturité, qui fait de la sexualité une affaire de choix et d’échange qui permet d’atteindre les degrés du plaisir, s’en trouve dévié.

Wihelm Reich, auteur notamment de La Révolution sexuelle, a pu, par des expériences empiriques, expliquer le masochisme, le viol et beaucoup d’autres états névrotiques résultant d’une culture de la répression et de l’interdiction sexuelle, et a considéré cet état comme un transfert de désirs naturels et moraux soumis à une mentalité d’interdits.

D’après nous, le bonheur et la satisfaction poussent l’individu à des innovations pratiques. Ceci ne se réalise qu’après l’obtention d’un plaisir soumis aux règles naturelles. Pour cela, les individus doivent commencer par se rebeller contre toute morale basée sur le principe de la répression, se rebeller contre toute castration psychologique et physiologique(par exemple, la circoncision), et puis contre la morale des muftis pour arriver à la fin à détruire la structure politique totalitaire.

Maintenant, je veux aborder le cas des muftis et analyser en profondeur leurs comportements et leurs idées nées d’états névrotiques. Nous constatons facilement un état de sadisme envers leurs femmes et au comble du masochisme envers leurs gouvernements, satisfaits d’eux-mêmes tant que leurs intérêts et leurs objectifs se rejoignent. C’est la soumission totale des individus par la répression et la violence physique, apanage des gouvernements répressifs ou par des vitupérations psychologiques (par le biais de la religion). Ces muftis ont contracté un contrat de mariage d’intérêt avec la permanence d’une haine l’un pour l’autre en attendant l’occasion d’un assault de l’un contre l’autre, en cas d’affrontement entre eux. Si nous regardons de près leur source psychologique (les états totalitaires et les muftis), nous verrons que l’enfance répressive qui refuse la satisfaction sexuelle fait apparaître certains comportements héréditaires. Nous savons qu’une partie du comportement a une base biologique potentiel, mais l’environnement joue un rôle important dans le choix des comportements.

Le concept répressif attire les individus mûrs pour cela, attise donc les comportements sadiques, et les mets en pratique à travers une culture générale, c’est là que s’opère la relation entre le “soma” (corps) et l’esprit. Et pour les soigner, selon la biodynamique inventée par la psychologue Gerda Boyesen, nous devrions soigner le corps et l’esprit en même temps.

Revenons au désir de violence et de destruction, qui résulte d’un refus de l’instinct sexuel de nature pacifique, selon Reich et plusieurs psychologues et sexologues. La violence est à l’origine, un moyen de satisfaire les désirs essentiels en cas d’impossibilité de les satisfaire par des moyens pacifiques. Le plaisir pacifique se transforme en plaisir sadique qui est un mélange de mobiles sexuels primaires et de mobiles destructifs secondaires. C’est donc un état biologique transformé sous l’influence de la culture environnementale. Le sadisme est un autre aspect de défense né d’une anxiété profonde qui conduit à un embrasement au niveau du comportement ou de la sexualité. Ainsi, les clergés de toute sorte peuvent ressentir le plaisir changeant lors de leurs nombreuses atteintes aux individus, notamment aux femmes.

Retournons aux sociétés patriarcales, nous y constatons que le complexe d’Œdipe est un produit social et non-biologique, comme Bronislaw Malinowski l’a affirmé, dans son étude sur les tribus des îles Trobriand, dont les sociétés sont matriarcales. Cet auteur a aussi, constaté que les membres de ces tribus jouissent d’une liberté sexuelle naturelle. Ce sont des individus organisés, sociables, monogames et capables de travailler sans plainte. Le complexe d’Œdipe est un produit d’un concept autoritaire patriarcal. Pour cela, nous pouvons dire qu’il y a une relation qui lie le père, clergés de toute sorte avec le totalitarisme des états.

La religion attire ces individus névrosés, et à la place qu’ils s’hébergent dans des hôpitaux psychiatriques, nous les voyons en toute liberté en train d’exercer leurs pouvoirs sur les sociétés.

Reference : La vitupération des religieux